• Lire et écrire sont deux points de résistance à l'absolutisme du monde.
  • Les secrets sont des piments sur le bout de la langue. Tôt ou tard ils mettent la bouche en feu.
    Geai, éd. Gallimard
  • Un poème est le maximum de sensibilité qu'un homme ou une femme puisse connaître. Un rien de plus et les poumons du langage éclatent, comme ceux des plongeurs qui remontent trop vite du fond de l'océan.
    Noireclaire, éd. Gallimard
  • Si on veut transmettre quelque chose dans cette vie, c'est par la présence bien plus que par la langue et par la parole. La parole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et ce qui donne, c'est la présence.
  • C'est quoi, réussir sa vie, sinon cela, cet entêtement d'une enfance, cette fidélité simple : ne jamais aller plus loin que ce qui vous enchante à ce jour, à cette heure.
  • Marcher dans la nature, c'est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles.
    La Lumière du monde, éd. Gallimard
  • C'est très petit, ce que je fais. J'essaye de recueillir des choses très pauvres, apparemment inutiles, et de les porter dans le langage. Parce que je crois qu'on souffre d'un langage qui est de plus en plus réduit, de plus en plus fonctionnel. Nous avons rendu le monde étranger à nous-mêmes, et peut-être que ce qu'on appelle la poésie, c'est juste de réhabiter ce monde et l'apprivoiser à nouveau.
  • On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux : par espérance, par impatience. Sous l'effet d'un désir, sous l'erreur invincible d'un tel désir : trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase.
    Une petite robe de fête, éd Gallimard
  • Écrire c'est confier sa voix à la vérité d'un silence, à la justesse d'un souffle, tremblant dans son envol, lumineux dans son déclin.
  • Le silence est la plus haute forme de la pensée, et c'est en développant en nous cette attention muette au jour, que nous trouverons notre place dans l'absolu qui nous entoure.
  • L'art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d'émerveillement et de sidération qui seul permet à l'âme de voir.
  • La moindre joie ouvre sur l'infini.
  • Il y a partout, mélangées aux particules de l'air que nous respirons, des particules d'amour errant. Parfois elles se condensent et nous tombent en pluie sur la tête. Parfois non. C'est aussi peu dépendant de notre volonté qu'une averse de printemps. Tout ce qu'on peut faire, c'est de rester le moins souvent à l'abri .
  • Tout le mal dans cette vie provient d'un défaut d'attention à ce qu’elle a de faible et d'éphémère.
  • Il n'y a pas de plus grande joie que de connaître quelqu'un qui voit le même monde que nous.
    La Dame blanche, éd. Gallimard
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