Louis Calaferte (14 juillet 1928 - 2 mai 1994) est un écrivain, poète, essayiste et dramaturge français d'origine italienne. Il émigre très jeune avec sa famille en France, s'installant dans la banlieue lyonnaise. Issu d'un milieu modeste, il travaille dès l'âge de treize ans comme garçon de course dans une usine de piles électriques, puis comme manœuvre. Passionné de lecture, il s'installe à Paris en 1947 et commence une carrière littéraire, d'abord dans le théâtre. Son premier grand succès, Requiem des innocents, publié en 1952 grâce au soutien de Joseph Kessel, marque le début d'une œuvre prolifique et variée, incluant des récits, des poèmes, des essais et des pièces de théâtre.
  • J'ai lu comme un fou parce que je me suis cru perdu dans ce monde.
  • Je sais bien qu'il y a au moins quelqu'un, quelque part, qui lit avec attention, même avec amour, ce que j'ai écrit uniquement pour moi et pour lui, mais nous ne connaissons pas, nous ne nous connaitrons jamais. C'est beau, mystérieux.
    Paraphe, éd. Denoël
  • La télévision est instrument d’émasculation. La télévision est faite pour que vous restiez des imbéciles mal informés et dociles. La télévision est la poubelle des pouvoirs.
    Situation - Carnets XIII, éd. Gallimard
  • Il n'y a pas de mesure à la mesure des mots. Il ne viendrait à personne l'idée de mettre un frein à la clarté nue de midi en été. Les mots. Silex et diamant.
    Septentrion, éd. Denoël
  • Les livres me donnaient confiance. Sentiment assez indéfinissable. Ils représentaient une force sûre, un secours permanent. Toujours réceptif, un livre ! A la première lecture on a laissé une marque à telle ou telle page, le coin plié, c'est le passage qui répondait à une préoccupation, à un doute. Le dialogue est ininterrompu. D’autant plus vaste qu'on y ajoute tout ce qu’on veut. L'auteur n'a fait que poser les jalons indispensables. A vous de faire la tournée d'inspection.
    Septentrion, éd. Denoël