Robert Badinter(30 mars 1928 - nuit du 8 au 9 février 2024) à Paris, est un avocat, universitaire, essayiste et homme politique français. Président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995, il est principalement connu pour son combat en faveur de la réinsertion des détenus et contre la peine de mort, dont il obtient l'abolition en France le 30 septembre 1981. Crédit photo : iBooCREATION
  • Des assassins, il y en aura toujours [...] Une société qui veut avancer doit refuser la loi du talion
  • Utiliser contre les terroristes la peine de mort, c'est, pour une démocratie, faire sienne les valeurs de ces derniers.
  • Être avocat [...] ce n'est pas justifier, ce n'est même pas excuser. C'est interdire à la haine d'être présente à l'audience. C'est amener, tenter d'amener le juge à rester juste.
  • Les amis qui s'éloignent emmènent avec eux une part de nos souvenirs, c'est-à-dire de nous-mêmes.
  • Or rien n'est gagné en justice, comme en amour, si celui qui vous écoute ne sent pas grandir en lui, parfois à sa surprise, parfois même à son défendant, la passion même qui anime celui qui plaide.
  • Une société plus juste ne peut passer que par une dignité rendue à l'ensemble de l'Humanité, et ce sans exception.
  • Il y a chez Victor Hugo une constante générosité. On voit à quel point la question sociale, la misère, toutes ces questions qui se posent encore aujourd'hui, le hantent. C'est un très grand combattant de l'Humanité, et le plus grand abolitionniste.
  • Il y a chez les Hommes plus de choses à admirer qu'à mépriser.
  • La mort est la fin de la vie terrestre telle que nous la connaissons, ça n'est que cela. Mais c'est une donnée constante, que notre société refoule. Il faut mesurer ce lot commun : nous sommes tous voués à mourir.
  • Ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort méconnaissent la vérité humaine. La passion criminelle n'est pas plus arrêtée par la peur de la mort que d'autres passions ne le sont qui, celles-là, sont nobles.
  • La justice française ne peut plus être une justice qui tue.
  • La lecture est inhérente à la vie.
  • Le courage, pour un avocat, c'est l'essentiel, ce sans quoi le reste ne compte pas : talent, culture, connaissance du droit, tout est utile à l'avocat. Mais sans le courage, au moment décisif, il n'y a plus que des mots, des phrases, qui se suivent, qui brillent et qui meurent.
  • La loi ne doit pas être une arme, mais un bouclier.
  • Je crois que la conscience morale a la forme d'un tribunal.
    Philosophie magazine, avril 2021