Claude Bernard ( - ) est un médecin et physiologiste français, considéré comme le fondateur de la médecine expérimentale. Né dans une famille de vignerons à Saint-Julien, il renonce à ses rêves littéraires pour se consacrer à la médecine à Paris. Ses recherches novatrices portent surtout sur la digestion, le rôle du pancréas, la fonction du foie concernant le glycogène et le concept de milieu intérieur. Il constate que le foie produit et conserve du glucose, une découverte clé pour comprendre le diabète. Il élabore aussi l'idée d'homéostasie, bien que le terme soit introduit plus tard par Walter Bradford Cannon. Claude Bernard introduit une approche expérimentale rigoureuse en médecine, précisée dans son livre Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865). Il est élu à l'Académie française en 1868.
  • La vie n'est que la mort organique, c'est-à-dire qu'une cellule ne peut se maintenir dans un état autre qu'en avançant constamment vers la mort.
    Manuscrits
  • Le vrai est une affaire de sentiment. Qu'est ce qui nous dit qu'un raisonnement est juste ? Le sentiment. L'essentiel est de sentir juste et non pas de raisonner juste.
    Manuscrits
  • Une main habile sans la tête qui la dirige est un instrument aveugle ; la tête sans la main qui réalise reste impuissante.
    Introduction à l'étude de la médecine expérimentale
  • Il ne suffit pas de dire : je me suis trompé ; il faut dire comment on s'est trompé.
  • C'est ce que nous croyons déjà connaître qui nous empêche souvent d'apprendre.
  • Rien ne se perd ni rien ne se crée dans la nature.
  • L'expérience n'est qu'une observation invoquée dans un but de contrôle.
  • S'il fallait tenir compte des services rendus à la science, la grenouille occuperait la première place.
  • À la source de toute connaissance, il y a une idée, une pensée, puis l'expérience vient confirmer l'idée.
  • Rien ne se manifeste immédiatement, il y a toujours un travail préparatoire souterrain dont on ne s'aperçoit pas.
    Principe de médecine expérimentale, éd. P.U.F