Thomas Bernhard (9 février 1931 - 12 février 1989) est un écrivain et dramaturge autrichien. Né à Heerlen aux Pays-Bas, il passe son enfance et son adolescence en Autriche, notamment à Salzbourg. Marqué par une jeunesse difficile et une santé fragile (tuberculose), il étudie la musique et le théâtre avant de se consacrer à l'écriture. Ses romans, dont Gel (1963), La Plâtrière (1970) et Le Naufragé (1983), se caractérisent par un style unique : phrases répétitives, monologues obsessionnels et critique acerbe de la société autrichienne. En 1988, il obtient le prix Médicis étranger pour son roman Maîtres anciens (éd. Gallimard). Son autobiographie en cinq volumes, publiée entre 1975 et 1982, révèle les traumatismes qui ont façonné son œuvre. Dramaturge prolifique, il écrit des pièces comme L'Ignorant et le Fou (1972) et Le Faiseur de théâtre (1984), régulièrement jouées au Burgtheater de Vienne. Crédit photo : Monozigote
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Autrichien
  • Professions : Dramaturge, Écrivain
  • Date de naissance : 9 février 1931
  • Date de décès : 12 février 1989
  • Ici, comme partout où il y a des êtres humains, c'est le dangereux intervalle entre la sympathie et l'antipathie qui me donne l'audace d'exister et c'est de là que je tire mes leçons.
  • Exerce, exerce tes forces, et ce qui aujourd'hui te coûte des efforts deviendra demain machinal.
  • Avoir, avec les souvenirs, les mêmes relations qu'avec un être humain qu'on congédie de temps en temps pour de nouveau le reprendre dans sa maison avec plus d'amour et de force, c'est ce qui est le plus bienséant pour le souvenir et pour nous-mêmes.
  • Toute ma vie j'ai toujours voulu dire la vérité même si je sais à présent que ce que je disais était mensonge. Au bout du compte, ce qui importe seulement c'est la part de vérité qu'il y a dans le mensonge.
  • Les dictateurs savent pourquoi ils sont dans tous les cas en faveur du sport. Qui est pour le sport a les masses de son côté, qui est pour la culture les a contre elles. C'est pourquoi tous les gouvernements sont toujours pour le sport et contre la culture.
    L'Origine : Simple indication, éd. Gallimard
  • Tout, chez tout le monde, n'est que divertissement, dérivatif à la mort.
  • Plus les gens deviennent cultivés, plus leur bavardage devient insupportable.
  • Quand nous savons ce qui nous attend, nous le supportons plus facilement.
  • La vie est un procès judiciaire : peu importe qui on est et ce qu'on fait, on perd toujours.
  • Nos bibliothèques sont en quelque sorte des pénitenciers où nous avons enfermé nos grands esprits.
  • La plupart des êtres humains sont habitués à leur travail ou à leur occupation, et si ce travail, cette occupation s’arrêtent, ils perdent instantanément leur contenu et leur conscience et ne sont plus alors autre chose qu’un état de désespoir morbide.