Adam Smith (5 juin 1723 - 17 juillet 1790) est un philosophe et économiste écossais. Il est considéré comme l'un des pères des sciences économiques modernes en énonçant les grands principes du libéralisme économique.
  • Le gouvernement civil, en tant qu'il a pour objet la sûreté des propriétés, est, dans la réalité, institué pour défendre les riches contre les pauvres.
  • Aucune société ne peut prospérer et être heureuse, dans laquelle la plus grande partie des membres est pauvre et misérable.
    La Théorie des sentiments moraux (1759)
  • La différence entre les hommes adonnés aux professions les plus opposées, entre un philosophe, par exemple, et un portefaix, semble provenir beaucoup moins de la nature que de l'habitude et de l'éducation.
    Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)
  • L'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à de certaines branches de commerce ou de travail, qui fourniraient de l'occupation et des moyens de subsistance à beaucoup de monde. Ainsi, tandis que d'un côté il oblige le peuple à payer, de l'autre il diminue ou peut-être anéantit quelques-unes des sources qui pourraient le mettre plus aisément dans le cas de le faire.
    Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)
  • Pour la plupart des riches, le principal plaisir qu'ils tirent de la richesse consiste à en faire étalage et à leurs yeux leur richesse est incomplète tant qu'ils ne paraissent pas posséder ces marques décisives de l'opulence que nul ne peut posséder sauf eux-mêmes.
  • La haine et la colère sont le plus grand poison pour le bonheur de l'esprit.
    La Théorie des sentiments moraux (1759)
  • La pitié envers les coupables est une cruauté envers les innocents.
    La Théorie des sentiments moraux (1759)
  • Nous sommes ravis de trouver une personne qui nous apprécie comme nous nous apprécions, et qui nous distingue du reste de l'humanité avec une attention qui n'est pas sans rappeler celle avec laquelle nous nous apprécions nous-mêmes.
    La Théorie des sentiments moraux (1759)
  • Lorsque j'essaie d'examiner ma propre conduite, lorsque j'essaie de la juger, de l'approuver ou de la condamner, il est évident que, dans tous ces cas, je me divise, pour ainsi dire, en deux personnes ; et que moi, l'examinateur et le juge, je représente un caractère différent de cet autre moi, la personne dont la conduite est examinée et jugée.
    La Théorie des sentiments moraux (1759)
  • Les qualités qui nous sont le plus utiles sont d'abord la raison et le bon sens, qui nous permettent de discerner les conséquences de toutes nos actions, et d'anticiper les avantages ou les inconvénients qui peuvent en résulter ; et ensuite la maîtrise de soi, qui nous permet de nous abstenir d'un plaisir présent ou de supporter une douleur présente, afin d'obtenir un plus grand plaisir ou d'éviter une plus grande douleur dans un avenir plus ou moins proche. C'est dans l'union de ces deux qualités que consiste la prudence, qui est de toutes les vertus celle qui est la plus utile à l'individu.
    La Théorie des sentiments moraux (1759)