Boris Cyrulnik (né le ) est un psychiatre et éthologue français.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Profession, récompense : Psychiatre
  • Date de naissance : 26 juillet 1937
  • Pour trouver le bonheur, il faut risquer le malheur. Si vous voulez être heureux, il ne faut pas chercher à fuir le malheur à tout prix. Il faut plutôt chercher comment - et grâce à qui - l'on pourra le surmonter.
  • La mémoire n'est que la représentation du passé.
  • Quand le réel nous désespère, la rêverie constitue un facteur de protection.
  • Le principal organe de la vision, c'est la pensée. On voit avec nos idées.
    L'ensorcellement du monde, éd. Odile Jacob
  • L'attention croissante portée à la maltraitance animale témoigne d'une société de plus en plus morale. Nous prenons conscience que nous ne pouvons plus nous permettre de torturer un être vivant qui va souffrir et qui possède un monde mental, même s'il est différent du nôtre. Dès lors que nous avons une empathie pour d'autres êtres vivants, une inhibition morale nous empêche de passer à l'acte, de torturer.
    Le Monde, 24/09/2018
  • Le jour où les humains comprendront qu'une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires.
  • La vie est une partie d'échecs. Les premiers coups sont importants, mais tant que la partie n'est pas finie, il y a toujours de beaux coups à faire.
  • La plasticité de notre cerveau dépend de notre goût pour le nouveau et de notre capacité d'empathie.
  • Ce qui enchante un enfant, c'est le bonheur dans lequel il baigne, si vous souhaitez son bien-être, travaillez à vous rendre heureux.
  • Une vraie rencontre provoque une influence réciproque. Deux mondes intimes interagissent et chacun modifie l'autre.
  • L'ignorance provoque un tel état de confusion qu'on s'accroche à n'importe quelle explication afin de se sentir un peu moins embarrassé. C'est pourquoi moins on a de connaissances, plus on a de certitudes. Il faut avoir beaucoup de connaissances et se sentir assez bien dans son âme pour oser envisager plusieurs hypothèses.
    La folle histoire des idées folles en psychiatrie, éd. Odile Jacob
  • La vie est folle, n'est-ce pas ? C'est pour ça qu'elle est passionnante. Imaginez que nous soyons équilibrés dans une existence paisible, il n' y aurait ni événement, ni crise, ni trauma à surmonter, de la routine uniquement, rien à mettre en mémoire : nous ne serions même pas capables de découvrir qui nous sommes. Pas d'événements donc pas d'histoire, pas d'identité. Nous ne pourrions pas dire : " Voilà ce qui m'est arrivé, je sais qui je suis puisque je sais ce dont je suis capable face à l'adversité." Les êtres humains sont passionnants parce que leur existence est folle.
    Rencontres Perspectives
  • Seul un changement de la représentation que nous avons de nous-mêmes et du monde - un changement de paradigme - peut nous faire revenir dans le sillon et retrouver le bon sens. C'est ce que nous enseignent toutes les sagesses et les spiritualités de l'humanité : [...] nous rappeler que le mot "humain" trouve sa racine dans le latin humus qui veut dire "terre" - cette terre où nous sommes nés, à laquelle nous appartenons et qui nous constitue. Cet humus qui est aussi la racine du mot "humilité". Il est temps de se rappeler que nous ne sommes vraiment humains que si nous sommes humbles.
    Rencontres Perspectives
  • [...] le plus sûr moyen d'assassiner une idée, c'est de la vénérer. À force de la répéter, on la transforme en stéréotype, au point que l'on peut la réciter en pensant au dernier match France Angleterre ! Faire vivre une idée, c'est au contraire la débattre, la combattre, chercher à tuer certains éléments qui la composent.
    Dialogue sur la nature humaine (avec E. Morin), éd. de l'Aube
  • Dès l'instant où des scientifiques, des politiciens, des philosophes, etc. répètent et habitent la même théorie, ils s'adorent entre eux, mais haïssent ceux qui en récitent une autre. La théorie prend une fonction de clan et non plus de pensée.
    Dialogue sur la nature humaine (avec E. Morin), éd. de l'Aube