Maurice Druon (23 avril 1918 - 14 avril 2009) est un écrivain et homme politique français. Né à Paris, il est le neveu de Joseph Kessel. Étudiant en lettres, il s'engage tôt dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, rejoignant les Forces françaises libres à Londres. Il coécrit en 1943 les paroles du Chant des Partisans, hymne de la Résistance. Druon se distingue comme romancier avec Les Grandes Familles (1948), qui lui vaut le prix Goncourt. Sa saga historique Les Rois maudits (1955-1977), en sept volumes, connaît un succès international pour sa fresque réaliste du Moyen Âge. Écrivain prolifique, il produit aussi des essais, nouvelles et pièces de théâtre. Membre de l’Académie française dès 1966, il en devient secrétaire perpétuel (1985-1999). Maurice Druon fut ministre des Affaires culturelles (1973-1974) et député.
  • La critique nous est profitable, quand elle nous aide à travailler dans le sens de l'amélioration.
  • L'amour n'est pas seulement une flamme, c'est une forge. Aimer, c'est brûler, certes ; c'est se consumer l'un l'autre, mais pour bâtir ensemble.
    Les Mémoires de Zeus (1963-1967)
  • Mais c'est mal aimer ceux qu'on aime que de vouloir faire leur bonheur malgré eux.
    Les Rois Maudits, La Reine étranglée (1955)
  • Le pin est un arbre qui parle. Au moindre souffle de brise, ses aiguilles se mettent à frémir, à chuchoter comme mille langues. Il faut savoir écouter les pins.
  • Il en est des défauts, comme des phares d'automobiles. Seuls ceux des autres nous aveuglent.
  • Les hommes politiques mesurent leur pouvoir au nombre des faveurs qu'on vient leur demander.
  • Sans connaissance de l'Histoire, l'esprit d'un homme est pauvre. Toute opinion sur le présent doit être nourrie par elle. Et l'on ne peut s'interroger valablement sur l'avenir que si l'on est imprégné du passé.
  • Les tragédies de l'Histoire révèlent les grands hommes ; mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies.
  • C'est toujours sur une démission collective que les tyrans fondent leur puissance.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Le fractionnement du pouvoir est la plus sûre manière d'en empêcher l'abus.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Du moment que le pouvoir peut être contesté, il est forcément consenti.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Tous les hommes critiquent le pouvoir, mais on n'en rencontre guère qui en contestent la nécessité.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Un peuple est toujours responsable des actes de son gouvernement, et même de ceux commis à son détriment.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • L'homme a besoin de se reconnaître et de s'admirer en de suprêmes représentations ; c'est une compensation aux renoncements qu'il doit consentir à la société. Il vit sa primauté par délégation. Le succès, la célébrité, la gloire sont une manière de pouvoir, puisque ce sont des primautés consenties par le suffrage de la foule.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Les gens qui se font une règle de prudence ou de mépris de ne pas participer à la politique ne doivent pas se plaindre si celle qu'on fait leur déplaît. Le gouvernement de l'État n'est pas un spectacle, et le refus d'y prendre part ôte tout droit de critique.
    Le pouvoir, éd. Hachette