Maurice Druon (23 avril 1918 - 14 avril 2009) est un écrivain et homme politique français. Ses romans les plus connus sont Les Grandes Familles, prix Goncourt 1948, et surtout la saga des Rois maudits, roman historique en sept tomes publiés entre 1955 et 1977. Élu à l'Académie française en 1966, il en devient le secrétaire perpétuel de 1985 à 1999. Il fut un temps ministre des Affaires culturelles en 1973-1974.
  • La critique nous est profitable, quand elle nous aide à travailler dans le sens de l'amélioration.
  • L'amour n'est pas seulement une flamme, c'est une forge. Aimer, c'est brûler, certes ; c'est se consumer l'un l'autre, mais pour bâtir ensemble.
    Les Mémoires de Zeus (1963-1967)
  • Il en est des défauts, comme des phares d'automobiles. Seuls ceux des autres nous aveuglent.
  • Les hommes politiques mesurent leur pouvoir au nombre des faveurs qu'on vient leur demander.
  • Sans connaissance de l'Histoire, l'esprit d'un homme est pauvre. Toute opinion sur le présent doit être nourrie par elle. Et l'on ne peut s'interroger valablement sur l'avenir que si l'on est imprégné du passé.
  • Les tragédies de l'Histoire révèlent les grands hommes ; mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies.
  • C'est toujours sur une démission collective que les tyrans fondent leur puissance.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Le fractionnement du pouvoir est la plus sûre manière d'en empêcher l'abus.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Du moment que le pouvoir peut être contesté, il est forcément consenti.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Tous les hommes critiquent le pouvoir, mais on n'en rencontre guère qui en contestent la nécessité.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Un peuple est toujours responsable des actes de son gouvernement, et même de ceux commis à son détriment.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • L'homme a besoin de se reconnaître et de s'admirer en de suprêmes représentations ; c'est une compensation aux renoncements qu'il doit consentir à la société. Il vit sa primauté par délégation. Le succès, la célébrité, la gloire sont une manière de pouvoir, puisque ce sont des primautés consenties par le suffrage de la foule.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Les gens qui se font une règle de prudence ou de mépris de ne pas participer à la politique ne doivent pas se plaindre si celle qu'on fait leur déplaît. Le gouvernement de l'État n'est pas un spectacle, et le refus d'y prendre part ôte tout droit de critique.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • L'ordre n'est que faux ordre qui se fonde sur la contrainte.
    Le pouvoir, éd. Hachette
  • Une tradition, ce n'est jamais qu'un progrès qui a réussi.
    Le pouvoir, éd. Hachette