• Comme on le sait, le dernier continent inconnu à l'homme est l'homme, et le centre de ce continent, le cerveau, nous est non seulement inconnu, mais encore incompréhensible.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Les besoins du culte familial n'ont-ils pas trouvé, dans la photographie, la représentation exacte de ce qu'amulettes et objets réalisaient d'une façon imparfaitement symbolique : la présence de l'absence ?
    Le Cinéma ou L'Homme imaginaire
  • La pensée, on l'oublie trop souvent, est un art, c'est-à-dire un jeu de précision et d'imprécision, de flou et de rigueur.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Dans la photographie, c'est évidemment la présence qui donne vie. La première et étrange qualité de la photographie est la présence de la personne ou de la chose pourtant absente.
    Le Cinéma ou L'Homme imaginaire
  • Les enfants se posent toutes les questions philosophiques qu'oublient les adultes et même les philosophes.
  • La démence est la rançon de la sapience.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Les croyances et les idées ne sont pas seulement des produits de l'esprit, ce sont aussi des êtres d'esprit ayant vie et puissance. Par là elles peuvent nous posséder.
  • L'histoire n'est rien d'autre que le lien aléatoire, complémentaire, concurrent et antagoniste, entre désordre et procès de complexification.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité.
  • La conscience n'est jamais assurée de surmonter l'ambiguïté et l'incertitude.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • L'homme porte le mystère de la vie qui porte le mystère du monde.
  • […] la culture, en tant que système génératif, constitue un quasi-code culturel, c'est-à-dire une sorte d'équivalent sociologique de ce qu'est le code génétique pour les êtres vivants.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Le ressentiment est de la mémoire infectée.
  • La guerre est beaucoup plus qu'agression et conquête, c'est une suspension des contrôles de "civilisation", un déchaînement ubrique des forces de destruction. Et quand s'opposent , dans le jeu de la vie et de mort, non seulement des intérêts et des fureurs, mais aussi le sens de ce qui est sacré et maudit, de ce qui est juste et de ce qui est vrai, lorsque les dieux combattent avec les armées, le déferlement va jusqu'au génocide.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Le trou noir par lequel notre civilisation pourrait s'effondrer est l'absence de pensée.