François Jacob (17 juin 1920 - 20 avril 2013) est un biologiste et médecin français, prix Nobel de physiologie ou médecine en 1965. Alors étudiant en médecine, il les interrompt pour rejoindre la France libre en 1940, servant comme officier médical pendant la Seconde Guerre mondiale. Gravement blessé, il reprend ses études après la guerre, obtenant son doctorat en 1954. À l'Institut Pasteur, il collabore avec André Lwoff et Jacques Monod, étudiant la régulation génique chez les bactéries. Leurs travaux sur l'opéron lactose, expliquant comment les gènes sont activés ou réprimés, révolutionnent la biologie moléculaire. Jacob contribue également à la compréhension des mécanismes de l'ARN messager. Membre de l'Académie des sciences et de l'Académie française, il publie des ouvrages scientifiques et autobiographiques, dont La Statue intérieure, publié en 1987.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Professions : Biologiste, Médecin
  • Date de naissance : 17 juin 1920
  • Date de décès : 20 avril 2013
  • La science représentait pour moi la forme la plus exaltante de la révolte contre l'incohérence de l'univers. Le moyen le plus puissant trouvé par l'homme pour faire concurrence à Dieu.
    La Statue intérieure, éd. Odile Jacob/Le Seuil
  • Presque tout ce qui caractérise l'humanité se résume par le mot culture.
  • Nous sommes faits d'un étrange mélange d'acides nucléiques et de souvenirs, de rêves et de protéines, de cellules et de mots.
  • Nous sommes tous différents et la manière dont se reproduisent les êtres vivants est agencée pour que nous le soyons. C'est pourquoi l'homme a eu besoin, un jour, de fabriquer le concept d'égalité. Si nous étions tous identiques, comme une population de bactéries, l'idée d'égalité serait parfaitement inutile.
    Courrier de l'UNESCO, février 1991
  • Le programme génétique fixe à l'individu un cadre, dans lequel la culture introduit telle ou telle hiérarchie de valeurs, telle ou telle forme d'incitation, de motivation. Nous sommes programmés, mais pour apprendre…
    Courrier de l'UNESCO, février 1991
  • L'application des connaissances scientifiques doit être mise en œuvre par décision de la société dans son ensemble. Une société doit pouvoir décider de favoriser, ou au contraire d'empêcher, telle application d'une découverte scientifique. Mais on ne saurait limiter et encore moins empêcher la recherche de la connaissance dans les sciences de la vie. Elle doit se poursuivre en toute liberté, car elle apporte beaucoup à notre connaissance de nous-mêmes et contribue à la lutte pour adoucir la condition humaine.
    Courrier de l'UNESCO, février 1991
  • À certains égards, mythes et sciences remplissent une même fonction. […] Ils délimitent tous deux le champ du possible.
    Le Jeu des possibles : essai sur la diversité du vivant, éd. Fayard
  • Pour qu'un objet soit accessible à l'analyse, il ne suffit pas de l'apercevoir. Il faut encore qu'une théorie soit prête à l'accueillir. Dans l'échange entre la théorie et l'expérience, c'est toujours la première qui engage le dialogue. C'est elle qui détermine la forme de la question, donc les limites de la réponse.
    La logique du vivant, éd. Gallimard