• Le roman est une méditation sur l'existence vue au travers de personnages imaginaires.
    L'art du roman, éd. Gallimard
  • Nos amis sont notre miroir, notre mémoire ; on n'exige rien d'eux, si ce n'est qu'ils astiquent de temps en temps ce miroir pour que l'on puisse s'y regarder.
  • La tendresse prend naissance à l'instant où nous sommes rejetés sur le seuil de l'âge adulte et où nous nous rendons compte avec angoisse des avantages de l'enfance que nous ne comprenions pas quand nous étions enfants.
    L'art du roman, éd. Gallimard
  • La source de la peur est dans l'avenir, et qui est libéré de l'avenir n'a rien à craindre.
    La lenteur, éd. Gallimard
  • Imprimer la forme à une durée, c'est l'exigence de la beauté mais aussi celle de la mémoire.
    La lenteur, éd. Gallimard
  • La façon dont on raconte l'Histoire contemporaine ressemble à un grand concert où l'on présenterait d'affilée les cent trente-huit opus de Beethoven mais en jouant seulement les huit premières mesures de chacun d'eux.
    La lenteur, éd. Gallimard
  • La vitesse est la forme d'extase dont la révolution technique a fait cadeau à l'homme.
    La lenteur, éd. Gallimard
  • Les originaux ont une assez belle vie quand ils réussissent à faire respecter leur originalité.
    La valse aux adieux, éd. Gallimard
  • Séduire une femme, [...] c'est à la portée du premier imbécile. Mais il faut aussi savoir rompre ; c'est à cela qu'on reconnaît un homme mûr.
    La valse aux adieux, éd. Gallimard
  • La politique, c'est l'écume sale sur la surface de la rivière, alors qu'en fait la vie de la rivière s'accomplit à une bien plus grande profondeur.
    La valse aux adieux, éd. Gallimard
  • Il n'est rien comme la jalousie pour absorber un être humain tout entier.
    La valse aux adieux, éd. Gallimard
  • [...] si tout homme avait la possibilité d'assassiner clandestinement et à distance, l'humanité disparaîtrait en quelques minutes.
    La valse aux adieux, éd. Gallimard
  • […] Quand la vie privée n'est plus la vie privée, la personnalité humaine s'évapore…
  • [...] le plus grand malheur de l'homme, c'est un mariage heureux. Aucun espoir de divorce.
    Risibles amours, éd. Gallimard
  • La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.