• Les Français ont plus de foi dans l'homme qu'ils n'ont d'illusions sur les hommes.
  • L'avenir est comme le reste : il n'est plus ce qu'il était. J'entends par là que nous ne savons plus penser à lui avec quelque confiance. Nous avons perdu nos moyens traditionnels d'y penser et de prévoir : c'est le pathétique de notre état.
    Regards sur le monde actuel (1931)
  • Le cerveau des poètes est un fond de mer où bien des coques reposent.
  • Il faut être infiniment sot ou infiniment ignorant pour oser avoir un avis sur la plupart des problèmes que la politique pose.
    Regards sur le monde actuel (1931)
  • Les mots font partie de nous plus que les nerfs. Nous ne connaissons notre cerveau que par ouï-dire.
  • L'exagération de tous les moyens de communication soumet les esprits à une agitation et une nervosité généralisée.
  • Avec l'imagination commence le pouvoir des choses absentes.
  • Il faut reconnaître que le pouvoir de détruire est énormément supérieur au pouvoir de construire, car il est en plein accord avec la plus puissante loi du monde.
    Mélange (1941)
  • Dans certains états des choses de ma vie, il arriva que le travail de poésie me fut une manière de me séparer du monde.
    Mélange (1941)
  • La lecture produit des arrêts subits qui suspendent le regard, illuminent des perspectives, réveillent notre curiosité profonde.
  • Qui sait si toute notre culture n'est pas une hypertrophie, un écart, un développement insoutenable, qu'une ou deux centaines de siècles aura suffit à produire et à épuiser ?
    Le Bilan de l'intelligence (1935)
  • Nous ne supportons plus la durée. Nous ne savons plus féconder l'ennui. Notre nature a horreur du vide, — ce vide sur lequel les esprits de jadis savaient peindre les images de leurs idéaux, leurs Idées, au sens de Platon.
    Le Bilan de l'intelligence (1935)
  • Il y a de la pauvreté d'esprit à être toujours d'accord avec soi-même.
    Œuvres Complètes II
  • Le grand triomphe de l'adversaire est de vous faire croire ce qu'il dit de vous.
  • Je m'abandonne à l'adorable allure : lire, vivre où mènent les mots.
    L'amateur de poèmes