Emil Cioran ( - ) est un philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initialement, puis française à partir de 1949.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Roumain
  • Profession, récompenses : Écrivain, Philosophe
  • Date de naissance : 8 avril 1911
  • Date de décès : 20 juin 1995
  • En permettant l'homme, la nature a commis beaucoup plus qu'une erreur de calcul ; un attentat contre elle-même.
  • On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela et rien d'autre.
    Aveux et anathèmes
  • Le travail : une malédiction que l'homme a transformé en volupté.
  • Dieu a exploité tous nos complexes d'infériorité en commençant par notre incapacité de croire à notre propre divinité.
  • Je rêve d'une langue dont les mots, comme des poings, fracasseraient les mâchoires.
    Pensées étranglées
  • Dieu est une maladie dont on se croit guéri parce que plus personne n'en meurt.
    Cahiers, 1957-1972
  • Je crois que la musique est vraiment le seul art capable de créer une complicité profonde entre deux êtres.
  • La musique est une illusion qui rachète toutes les autres.
  • La passion de la musique est en elle-même un aveu. Nous en savons plus long sur un inconnu qui s'y adonne que sur quelqu'un qui y est insensible et que nous approchons tous les jours.
    Syllogismes de l'amertume, éd. Gallimard
  • Espérer, c'est démentir l'avenir.
  • Les gens ne s'intéressent qu'à ce que nous cachons.
  • On a d'autant plus de prise sur ce monde qu'on s'en éloigne, qu'on n'y adhère pas. Le renoncement confère un pouvoir infini.
    De l'inconvénient d'être né, éd. Gallimard
  • Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Œuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d’un effort qui ne mène qu’à des accomplissements sans valeur — voilà une chose révoltante et incompréhensible.
    Sur les cimes du désespoir (1933)
  • Le délire est plus beau que le doute, mais le doute est plus solide.
  • L'euphorie des enthousiastes tient, précisément, au fait qu'ils ignorent la tragédie de la connaissance. Je renoncerais volontiers à tous les problèmes sans issue en échange d'une douce et inconsciente naïveté.
    Sur les cimes du désespoir (1933)