• Toutes les mères sont impossibles – qu'elles aiment trop ou qu'elles n'aiment pas assez. Il n'y a pas en la matière de juste mesure.
    La plus que vive, éd Gallimard
  • Mon pays fait vingt et un centimètres de large, sur vingt-neuf de long : une feuille de papier blanc.
    La plus que vive, éd Gallimard
  • Ce que nous appelons « moi » et à quoi nous tenons tant est de même nature qu'un flocon de neige se heurtant à des milliers d'autres flocons semblables dans une lutte hasardeuse et terriblement brève.
  • Les livres sont des huttes pour les âmes, des mangeoires pour les oiseaux de l'éternel, des points de résistance.
  • On ne peut ressentir la douceur de cette vie sans en même temps concevoir une colère absolue contre le mal qui la serre de toutes parts.
  • La parole est leur matière première. Ils parlent beaucoup mais ce n'est jamais une parole personnelle. Ils parlent suivant ce qu'ils font, suivant une idée générale de ce qu'il y a à faire dans la vie, une idée apprise.
    La Part manquante, éd. Gallimard
  • Il n'y a pas de plus grand malheur sur cette terre que de n'y trouver personne à qui parler et nos bavardages, loin de remédier à ce silence, ne font la plupart du temps que l'alourdir.
  • La vie passe si vite, les jours s'éteignent si tôt. Pourquoi s'inquiéter de demain, aujourd'hui répondra bien à tout.
  • Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour.
  • Est écrivain toute personne qui ne suit que la vérité de ce qu'elle est, sans jamais s'appuyer sur autre chose que la misère et la solitude de cette vérité. Dans ce sens, les enfants et les amoureuses sont des écrivains-nés.
    L'inespérée, éd. Gallimard
  • Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement de temps pour s'atteindre.
    La Part manquante, éd. Gallimard
  • L'absence d'un mort nous inonde de sa présence, et nous le rend encore plus cher.
    La lumière du monde, ed. Gallimard
  • Il nous faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu'un peu. Il nous faut naître par la chair et ensuite par l'âme. Les deux naissances sont comme un arrachement. La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l'âme jusqu'au ciel.
  • Mourir, c'est comme tomber amoureux : on disparaît, et on ne donne plus de nouvelles à personne.
    Le Christ aux coquelicots, éd. Lettres Vives
  • Après la mort de l'enfant roi, et seulement après cette mort, l'enfance pouvait venir – une enfance comme un amour nomade, rieur, insoucieux des titres et des appartenances.
    La plus que vive, éd Gallimard
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