76 citations de Pierre Rabhi

Pierre Rabhi (29 mai 1938 - 4 décembre 2021) est un agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne. Expert en agroécologie, il soutient le développement de l'agriculture biologique et défend un mode de société plus respectueux des populations et de la terre. Aller plus loin : Site de Pierre Rabhi. Crédit photo : Xhienne
- Genre : Homme
- Nationalité : Français
- Profession, récompenses : Agriculteur, Écrivain
- Date de naissance : 29 mai 1938
- Date de décès : 4 décembre 2021
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Certaines dictatures parmi les plus féroces ont pris prétexte, pour s'installer, d'une révolte tout à fait légitime contre l'oppression. Malheureusement, les opprimés sont des oppresseurs en devenir, et il en sera toujours ainsi tant que chaque individu n'aura pas éradiqué en lui-même les germes de l'oppression.Éloge du génie créateur de la société civile, éd. Babel
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Comment s'accomplir comme êtres humains quand nos vies sont réduites à une acquisition effrénée d'objets et de services ? Rompre avec cette idéologie est une étape indispensable pour que nous nous dirigions vers une société plus humaine. Privilégier un esprit critique et constructif, vivre sobrement, en favorisant une vraie convivialité dégagée de l'accumulation des marchandises, conditionnent notre capacité à vivre de façon véritablement désirable et responsable sur notre planète.Éloge du génie créateur de la société civile, éd. Babel
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La venue d'une élégante civilisation de la modération, de la sobriété, du partage et du respect de la vie, ne peut être sans cesse ajournée sans risque de déflagrations universelles.Éloge du génie créateur de la société civile, éd. Babel
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Renoncer à l'insatiabilité comme principe de vie, c'est reconnaître positivement et avec intelligence le caractère limité de la biosphère, comme demeure de l'humanité et de toutes les créatures qu'elle héberge.Éloge du génie créateur de la société civile, éd. Babel
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Le futur doit être impérativement pensé et construit sur les critères et les solutions inspirés par un diagnostic très objectif de la réalité universelle. L'humanité doit pour cela se libérer d'un modèle dominant fondé sur l'asservissement, l'épuisement accéléré des ressources vitales et la détérioration biologique de la biosphère. Ce nouveau paradigme n'adviendra durablement qu'en mettant fin à l'illusion irréaliste d'un toujours plus de croissance terriblement inégalitaire, générateur de détresse et de violence.Éloge du génie créateur de la société civile, éd. Babel
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La beauté qui sauvera le monde, c'est la générosité, le partage, la compassion, toutes ces valeurs qui amènent à une énergie fabuleuse qui est celle de l'amour.
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La nature offre à la fois ce qui nourrit le corps et le guérit, émerveille l’âme, le cœur et l'esprit.
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Je crois vraiment que la plus grande puissance que peut développer un être humain pour modifier le cours de sa vie, c'est l’amour. Ce n'est pas simplement l'amour humain, mais l'Amour dans sa grande dimension d'aimer. Vraiment aimer.
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La joie de vivre ne s'achète ni au supermarché ni même dans les magasins de luxe.
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Le questionnement sur la raison d'être de l'humanité nous amène finalement à nous demander à quoi on sert. L'humanité à un rôle très important qui est la spiritualité fondamentale : admirer et prendre soin. Voilà la spiritualité réelle pour moi. Le reste c'est du blabla !Sagesse pour notre temps, entretiens avec F. Lenoir et L. Anvar, éd. Albin Michel
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La civilisation moderne est une civilisation du minéral. On exalte l'exhumation de matières minérales à tel point qu'aujourd'hui on en manque et cela nous inquiète. L'urbanisation à outrance, la concentration des êtres humains dans de la matière minérale - le confinement dans les villes et l'éloignement - ont suscité une réorganisation sociale, avec un discours qui finalement n'exalte plus la nature. La pensée de "l'homme hors sol" se rétrécit, se restreint à des phénomènes simplement physiques, biologiques dont il est grisé. Une distance très importante a été prise avec les fondements de la vie.Sagesse pour notre temps, entretiens avec F. Lenoir et L. Anvar, éd. Albin Michel
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Aujourd'hui, même dans des pays riches il y a la misère, et la pire des misères, parce qu'elle aboutit à donner à l'être humain le sentiment qu'il n'a aucune importance. Peu importe l'être humain pourvu que le Produit national brut augmente. Mais on est en train de constater que plus on augmente ce dernier, plus on augmente l'indigence. Un chef d'entreprise va évacuer des gens, faire de l'anti-humain, pour pouvoir augmenter son bénéfice. Cela exacerbe évidemment un sentiment prédateur. C'est à cause des produits nationaux bruts qu'on détruit les forêts, qu'on épuise les ressources de la mer, qu'on relègue des humains, qu'on fabrique de la famine. Elle est littéralement fabriquée, ce sont des stratégies qui créent la faim dans le monde.Sagesse pour notre temps, entretiens avec F. Lenoir et L. Anvar, éd. Albin Michel
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On invoque toujours ce mythe de la croissance économique comme étant la solution alors que c'est le gros problème. Le sobriété heureuse, ce n'est pas dire « Serrons-nous la ceinture », pas du tout. Il s'agit de revenir à la juste mesure des choses : avoir ce qui est nécessaire à la vie comme se nourrir, être vêtu, avoir un toit sur sa tête, se soigner quand on en a besoin. Pour le reste, il faut laisser la place à la jubilation, à la joie, libérer du temps pour autre chose.Sagesse pour notre temps, entretiens avec F. Lenoir et L. Anvar, éd. Albin Michel
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On peut tout acheter, des yachts, des avions privés, toutes ces fariboles dont on se surcharge et dont on s'encombre pour finalement ne plus être. Avoir, avoir, avoir sans être, ce n'est pas vivre. La sobriété et la modération sont des principes très puissants, ils sont facteurs de satisfaction. Le monde actuel incite en permanence les gens à n'être jamais satisfaits. Toutes les simagrées de la publicité sont une honte. Je me sens humilié, je n'ai pas besoin de voir une femme nue pour acheter une voiture ! On manipule tout le monde de façon à être dans cette boulimie permanente qui ne pourra jamais créer une satisfaction.Sagesse pour notre temps, entretiens avec F. Lenoir et L. Anvar, éd. Albin Michel
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On croit volontiers que l'Histoire a évolué dans le sens de la rationalité. C'est faux. Ce qui a fait bouger le monde ce sont les utopies. [...] La remise en cause des acquis et de la routine dogmatique vient toujours des entrailles de l'être. [...] Parmi toutes les diverses définitions de l'utopie, ma préférence va volontiers à celle-ci : « l'utopie est ce qui n'a pas été tenté ». Elle invite à se libérer de la routine, des habitudes convenues et pétrifiantes et ouvre la porte de l'aventure vers l'inattendu.La Convergence des Consciences, éd. Le Passeur