• La religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi, et en ce sens l'athéisme est une purification.
  • Après l'écroulement de notre civilisation, de deux choses l'une : ou elle périra tout entière comme les civilisations antiques, ou elle s'adaptera à un monde décentralisé. Il dépend de nous, non pas de briser la centralisation, mais de préparer l'avenir.
    La Pesanteur et la grâce, éd. Plon
  • Je n'aime pas la guerre ; mais ce qui m'a toujours fait le plus horreur dans la guerre, c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière et bavardent de ce qu'ils ignorent.
  • La contemplation du temps est la clef de la vie humaine.
    La connaissance surnaturelle
  • L'amour pur est cette force agissante, l'amour qui ne veut à aucun prix, en aucun cas, ni du mensonge ni de l'erreur.
  • Désirer l'amitié est une grande faute. L'amitié doit être une joie gratuite comme celle que donne l'art, ou la vie.
  • Partout, l'opération de prendre parti, de prendre position pour ou contre, s'est substituée à l'opération de la pensée. C'est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques, et s'est étendue, à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée.
    Note sur la suppression générale des partis politiques (1940)
  • C'est parce que la beauté ne contient aucune fin qu'elle constitue ici-bas l'unique finalité. Car ici-bas il n'y a pas du tout de fins. Toutes ces choses, que nous prenons pour des fins, l'argent, le pouvoir, sont des moyens. C'est là une vérité évidente.
    Attente de Dieu, recueil de lettres écrites de janvier à mai 1942 au Père Joseph-Marie Perrin
  • Faire un effort par nécessité et non pour un bien, pour maintenir son existence telle qu'elle est, c'est toujours une servitude. En ce sens, la servitude des travailleurs est irréductible. Effort sans finalité.
    La Pesanteur et la Grâce, Ed. Plon
  • Une vue claire du possible et de l'impossible, du facile et du difficile, des peines qui séparent le projet de l'accomplissement efface seule les désirs insatiables et les craintes vaines ; de là et non d'ailleurs procèdent la tempérance et le courage, vertus sans lesquelles la vie n'est qu'un honteux délire.
  • Aimer, être aimé, cela ne fait que rendre mutuellement cette existence plus concrète, plus constamment présente à l'esprit. S'il y a lieu de désirer être compris, ce n'est pas pour soi, mais pour l'autre, afin d'exister pour lui.
    La Pesanteur et la Grâce, éd. Plon
  • Une œuvre d'art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque choses d'essentiellement anonyme. Elle imite l'anonymat de l'art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l'in ni l'autre.
  • Il restera de toi ce que tu as donné.
  • La civilisation actuelle cache derrière une splendeur apparente un état de véritable décadence intellectuelle. Dans tous les domaines nous semblons avoir perdu les notions essentielles d'intellect, de limite, de mesure, de grade, de proportion, de relation, de condition, de lien nécessaire, de connexion entre les moyens et les résultats.
    Ne recommençons pas la guerre de Troie (1937)
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